Rédigé par l'abbé Claude Barthe le dans Religion

La mutation du magistère pontifical a été initiée par Jean-Paul II, dont le charisme exceptionnel suppléait à l’absence fréquente de celui-ci. Avec le Pape François, pape très populaire, l’évolution se poursuit. Et la réforme à venir sera vraisemblablement l’œuvre du seul évêque de Rome.
La réforme, demain
Pour l’organisation de la Curie, la constitution apostolique Pastor Bonus de Jean-Paul II, de 1988, avait remplacé la constitution Regimini Ecclesiæ Universæ de Paul VI, de 1967. Un nouveau texte remplacera donc Pastor Bonus. Mais, souligne Jean Mercier dans un article publié dans La Vie, le Pape consulte beaucoup, mais décide seul ; le Pape court-circuite éventuellement les médiations instituées ; le Pape reste le seul patron. Autrement dit, cette réforme curiale visant à plus de collégialité, de décentralisation, voire de décentration, sera l’œuvre d’un homme : les huit cardinaux nommés le 13 avril dernier, un mois après son élection, ont seulement pour rôle de le conseiller. La « collégialisation », s’il est permis d’employer ce mot, sera « octroyée » et très fermement tenue en main.
Plus que jamais dans l’Histoire, l’Église se concentre dans le pape seul, légitimé par un sacre populaire permanent : les catholiques, qui se sentent de plus en plus marginaux, éprouvent le besoin de se retrouver derrière un chef enthousiasmant, de se rassembler physiqu... Ce billet a été publié dans L'Homme Nouveau, je commande le numéro
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